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PAC M. Gaymard réaffirme son opposition au découplage total des aides

BRUXELLES, 8 avr (AFP) - Le ministre français de l'Agriculture, Hervé Gaymard, a réitéré mardi l'opposition farouche de son pays au découplage total entre les aides directes aux agriculteurs et la production, pilier du projet de réforme de la Politique agricole commune (PAC) défendu par la Commission européenne.

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"Nous sommes contre parce que le découplage total, c'est en réalité un revenu minimum agricole: on donne de l'argent sans contrepartie", a-t-il déclaré à des journalistes en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Luxembourg.

"Il n'y a pas de contrepartie en termes de production, c'est clair. Il n'y en a pas non plus en termes d'entretien de l'espace, donc on a vraiment de l'aide sociale et nous, ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de la PAC", a-t-il ajouté.

Le ministre a souligné que cette opposition au point clé du projet que le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler souhaite mettre en oeuvre à partir de 2004 n'était "pas celle de la seule France" et que "les deux tiers" des Quinze restaient "opposés aujourd'hui au découplage total".

Outre la France, neuf autres pays ont fait part depuis l'an dernier de leur opposition, ou à tout le moins de leurs réserves, à l'égard d'un tel système: l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la Grèce, l'Irlande, la Belgique, le Luxembourg, l'Autriche et la Finlande.

Interrogé sur sa position à l'égard d'un découplage seulement partiel entre les aides directes et la production, M. Gaymard a souligné le flou et la complexité d'une telle solution, préconisée par plusieurs pays, notamment l'Allemagne, pour dénouer la situation.

Il s'est néanmoins montré ouvert quant à une formule susceptible "d'aboutir à une simplification des aides", notamment pour les primes au secteur animal, et a aussi jugé qu'"il y a un certain nombre de pistes à explorer" pour un système qui mènerait à "une prise en compte plus grande de l'environnement et du sol".

Le découplage des aides était au centre des discussions sur la réforme de la PAC mardi à Luxembourg. Aucun compromis sur le projet n'est toutefois attendu avant le mois de juin.


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